La politique, du BDE à la mairie

Pierre Verley, diplômé en 2008 en instrumentation scientifique, a fait ses premières armes politiques sur les bancs de l’école. Aujourd’hui, en plus de son métier de commercial et de futur entrepreneur, il est toujours engagé en tant qu’Adjoint au Maire à Marcq-en-Barœul.

Comment a commencé ta carrière en politique ?
 L’élection du BDE, c’était ma toute première campagne. On est alors en 2005, au sein de l’école. Des élèves m’ont un peu poussé à me présenter afin de faire émerger de nouvelles idées. C’était la première fois qu’il y avait deux listes, et j’ai été élu. L’année suivante, c’est le challenge des idées, les débats qui m’ont passionné alors qu’éclataient les premières grèves CPE avec le blocage de Lille 1 par les étudiants de Lille 3. Je me suis beaucoup amusé à défendre ma position contre la grève, très minoritaire à l’époque.

Et alors que la ferveur montait derrière le candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy, je me suis engagé avec l’UMP, à Marcq-en-Barœul, ma ville natale. J’ai été repéré par Bernard Gérard, et je suis entré dans le conseil municipal en 2008, puis je suis devenu adjoint en charge du développement durable en 2010, à 26 ans.

Depuis le début, tu es engagé dans la transition écologique. Pourquoi cette thématique te tient à cœur ?

J’ai été élevé dans le développement durable. Mon grand-père, Antoine Bonte, était professeur de géologie à l’université de Lille 1, il triait, recyclait, réutilisait. Dans les années 80, il était ami avec le commandant Cousteau et l’un des premiers à écrire que la Terre avait des ressources fossiles limitées et qu’il fallait trouver d’autres solutions. Alors, forcément, ça me parle. Je suis un peu les traces de mon grand-père ! 

La transition écologique est en perpétuelle évolution et progression permanente, il y a toujours des choses à faire, j’en suis convaincu, d’ailleurs voilà plusieurs années que, par exemple, je me déplace uniquement en vélo pour mes déplacements quotidiens.

Qu’est-ce qui te plait en politique ?

J’ai la sensation qu’on sert l’intérêt général à travers nos convictions, nos passions, notre vision. On rencontre des gens qui nous font part de leurs difficultés et on essaie de les résoudre, même si ce n’est pas toujours facile.

Il s’agit de trouver un équilibre et de prendre en compte ceux qui ne s’expriment pas. C’est motivant car ce sont sans cesse de nouveaux challenges. Quand on est élu, on est en CDD et si on fait des mauvais choix, tout s’arrête. Le quotidien des élus, c’est la relation humaine avec les usagers, avec les équipes municipales qui mettent en œuvre les politiques publiques. C’est débattre, échanger, convaincre, un exercice difficile mais passionnant.

Mon parcours scolaire m’a appris à être curieux, à chercher, à comprendre, à mesurer, à savoir si on tient le bon cap et le bon objectif.  C’est un peu comme cela que je conçois aussi la politique. 

Je suis convaincu que l’on peut changer le monde en rendant les choses simples, et surtout, qu’on peut le faire en s’amusant. 

D’ailleurs, mon prochain challenge, dans le Lillois, c’est de créer, en Février 2023 une formation d’une journée dont les principes pédagogiques sont mis en œuvre par le jeu. Le jeu est un outil pédagogique puissant qui permet de reproduire en condition réelle des situations complexes que l’on vit en entreprise. Le jeu simule des expériences de stress, de pression, de communication ou de mauvaise relation interpersonnelle tout en devant respecter des enjeux de qualité, de coûts ou de délai dans les projets du quotidien. 

Ce sera sur la base d’une journée pour des petits groupes de cadre, de commerciaux ou d’équipes gérant des projets dans leur quotidien. Mon but est d’appuyer sur nos (mauvais) comportements et de souligner les bons.

Sinon, je suis amateur de numérique, de montagne et de parapente. Dès que je peux, je gravis des sommets pour descendre en volant. J’aime cette adrénaline, ce challenge. La politique, la création d’entreprise, c’est pareil, c’est un défi à relever au quotidien.